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ma première 2cv

C'était en 1968 à Mazamet dans le Tarn 81.

Après les années passées au lycée j'ai intégré la faculté de sciences de Toulouse.

course a Bedarieux 34

Mon père m'a cédé ce premier véhicule , une 2cv de 1954 ,que j'ai utilisé pour les trajets, mais aussi pour les déplacements vers les compétitions cyclistes.

Durant les premières années, le club, l'union vélocipédique Mazametaine( qui plus tard sera aussi le club de Laurent Jalabert assurait nos transports.

Avec un permis en poche on pouvait se rendre à 2 ou 3 dans les départements voisins disputer les courses.

On partageait les frais, l'essence coutait alors moins d'un franc (ancien) le litre

 La galerie qui servait à transporter les vélos avait été faite sur mesure. On les fixait dessus à l'envers avec des courroies de cale-pied et des     sandows

 

 Autant vous dire que à 3 dedans, les vélos sur le toit on ne battait pas des records de vitesse, surtout avec le vent de face. Si en course on constituait "des bordures" pour s'abriter, là le vent, on le prenait de plein fouet et à 60 km/h sur le plat, on était satisfait . Et encore plus heureux quand le soir on faisait le retour avec un bouquet de vainqueur ou une coupe dans la voiture . . .

 

 

L'hiver, on faisait du ski.

Mazamet est situé au pied de la Montagne Noire qui culmine à 1200m 

Il faisait plus froid à cette époque, la neige restait longtemps dans les bois exposés au nord. La piste était tracée entre les arbres. La remontée était assurée par un "fil neige", un lasso qui tournait auquel on s'accrochait et qu'il fallait lâcher avant d'arriver dans les poulies d'entrainement (elles ont avalé un certain nombre d'anoraks).

Pour le transport, on enfilait les skis sous les sièges. Lorsqu'il avait neigé, on sortait les chaînes pour accéder au remonte pente.

2cvski

Parfois cela ne suffisait pas, alors les copains accrochés aux phares s'asseyaient sur les ailes. Les autres voitures suivaient plus tard quand on avait ouvert "la trace". . . .

2cvCanoe2

Les barres porte- vélo servaient à tout.

Ici, c'était une occupation d'été au lac des St Peyres

 

 Là ce n'était pas encore une concentration, c'était un dimanche ordinaire, une balade dans les bois de Nore, on roulait tous en deuches. 3 deuches a Nore

 

 Les particularités de ces modèles. .

Celle de 1954 possédait un moteur de 375 cm3

Sa puissance était limitée, mais plus handicapant encore sa capacité électrique de 6 volts.  La nuit … je vous dis pas les performances de l'éclairage !

La batterie était alimentée par une dynamo. Celle-ci était fixée en bout de villebrequin derrière le ventilateur. Pour faire l'étanchéité, il n'y avait pas de joint "spi" mais une vis sans fin qui refoulait l'huile du moteur et bien sûr avec les années l'huile finissait par passer et l'induit encrassé vous abandonnait .

La 2cv était équipée de roues en 400 , c'était un avantage sur les terrains glissants, on passait partout.

Les cardans montées avec des croisillons à aiguille nous laissaient souvent en panne. On laissait la voiture, on revenait avec le matériel adéquat ( un marteau, une pince, un tournevis et de la graisse) une fois les ailes enlevées, c'était "un jeu d'enfant". La réparation ne prenait pas beaucoup de temps.

La commande du clignotant était sous le pare-brise vers son milieu. On actionnait le mécanisme le bras tendu vers la gauche ou la droite, une minuterie arrêtait le système .

La commande des essuie glaces était un gros bouton tirette que l'on enclenchait. Par elle on pouvait aussi manuellement actionner les essuie- glaces . J'ai le souvenir d'un retour du ski sous la neige ou une tringle avait cassé sur la voiture d'un copain. J'ai actionné pendant des dizaines de km les balais avec une pince .

2cvtableau

Une longue jauge souple enfoncée manuellement dans le réservoir vous indiquait la quantité de combustible restant…… un bidon de réserve dans la malle était indispensable.

Le chauffage était limité et il n'y avait pas de dégivrage vers le pare-brise.