C'était en 1968 à Mazamet dans le Tarn 81.
Après les années passées au lycée j'ai intégré la faculté de sciences de Toulouse.
Autant vous dire que à 3 dedans, les vélos sur le toit on ne battait pas des records de vitesse, surtout avec le vent de face. Si en course on constituait "des bordures" pour s'abriter, là le vent, on le prenait de plein fouet et à 60 km/h sur le plat, on était satisfait . Et encore plus heureux quand le soir on faisait le retour avec un bouquet de vainqueur ou une coupe dans la voiture . . .
Parfois cela ne suffisait pas, alors les copains accrochés aux phares s'asseyaient sur les ailes. Les autres voitures suivaient plus tard quand on avait ouvert "la trace". . . .
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Les barres porte- vélo servaient à tout. Ici, c'était une occupation d'été au lac des St Peyres
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Là ce n'était pas encore une concentration, c'était un dimanche ordinaire, une balade dans les bois de Nore, on roulait tous en deuches. | ![]() |
Les particularités de ces modèles. .
Celle de 1954 possédait un moteur de 375 cm3
Sa puissance était limitée, mais plus handicapant encore sa capacité électrique de 6 volts. La nuit … je vous dis pas les performances de l'éclairage !
La batterie était alimentée par une dynamo. Celle-ci était fixée en bout de villebrequin derrière le ventilateur. Pour faire l'étanchéité, il n'y avait pas de joint "spi" mais une vis sans fin qui refoulait l'huile du moteur et bien sûr avec les années l'huile finissait par passer et l'induit encrassé vous abandonnait .
La 2cv était équipée de roues en 400 , c'était un avantage sur les terrains glissants, on passait partout.
Les cardans montées avec des croisillons à aiguille nous laissaient souvent en panne. On laissait la voiture, on revenait avec le matériel adéquat ( un marteau, une pince, un tournevis et de la graisse) une fois les ailes enlevées, c'était "un jeu d'enfant". La réparation ne prenait pas beaucoup de temps.
La commande du clignotant était sous le pare-brise vers son milieu. On actionnait le mécanisme le bras tendu vers la gauche ou la droite, une minuterie arrêtait le système .
La commande des essuie glaces était un gros bouton tirette que l'on enclenchait. Par elle on pouvait aussi manuellement actionner les essuie- glaces . J'ai le souvenir d'un retour du ski sous la neige ou une tringle avait cassé sur la voiture d'un copain. J'ai actionné pendant des dizaines de km les balais avec une pince .
Une longue jauge souple enfoncée manuellement dans le réservoir vous indiquait la quantité de combustible restant…… un bidon de réserve dans la malle était indispensable.
Le chauffage était limité et il n'y avait pas de dégivrage vers le pare-brise.